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2225 -03- 1972
Wales
PFrance
aArms Park


L'ailier gallois Bevan déborde Bernard Duprat.

 


MDuel à la touche entre Claude Spanghero et Mervyn Davies.


Jo Maso

Benoît Dauga, s'élance plein champ.




Delme Thomas fixe les avants français avnt de transmettre à Edwards

Leçon de Rugby à l'ARMS PARK.

On avait voulu croire,après la magnifique victoire que les français avaient remportée sur l'Angleterre à Colombes qu'ils pourraient contester la suprématie galloise mais il n'en fût rien.Illusions!
Illusions qui ont été balayées samedi à Cardiff Arms Park dans un match que les gallois ont donné l'impression de jouer à leur main,sans avoir à forcer leur talent pour vaincre par un score de 20 à 6.
Cette souveraineté galloise,dira-t-on,ne s'est pourtant traduite que par deux essais des ailiers Gérald davies et John Bevan et quatre but de pénalités délivrés par la botte d'un nommé Barry John....C'est vrai.Mais en réalité,les gallois eurent trois ou quatre autres essais de plus dans les mains et c'est fréquemment que les français sentirent passer le vent du boulet.
Le Prince de Galles:
Barry John a en effet joué merveilleusement.
C'était lui le Prince de Galles,le Prince de l'Arms Park.C'est lui qui a dirigé le match a sa guise,se livrant en particulier à une incomparable démonstration de jeu au pied.Mais si Barry john a pu faire ce qu'il a voulu avec une telle liberté de manoeuvre,c'est aussi grâce à la magistrale passe,vive,rapide,tendue,longue et précise à l'extrême de son compère Gareth Edwards,le demi de mêlée et c'est également grâce à la remarquable tenue du pack de John Lloyd.
Je n'ai pas fait le décompte des ballons gagnés par les avants gallois en mêlée fermée,dans les mauls,dans les rucks et dans les touches.Combien furent ils? je n'en sais rien mais ce que je sais,c'est que tous les ballons gagnés par les avants gallois étaient des ballons d'or,d'une extraordinaire netteté mis à la disposition des demis sur un plateau.
Oui,de bonnes balles à jouer que bonifiait encore la passe de gareth Edwards.D'où le festival de Barry John,le meilleur demi d'ouverture du monde que,dans ce match,je ne crois avoir vu qu'une fois par terre!Toujours debout,il supervisait...
Simplicité galloise:
Qu'est ce qui fait donc la force du rugby gallois?
C'est evidemment la valeur individuelle des quinze joueurs,le fait qu'ils jouent presque tous ensemble depuis deux ou trois saisons.Tout tourne rond,tout paraît
baigner dans l'huile.
Mais ce qui fait aussi la force du rugby gallois,c'est sa simplicité,son classicisme.Son rugby de papa,ce bon vieux rugby sans trucs savants et sans machins compliqué,où l'on demande aux avants de sortir la balle et de la donner.Un point c'est tout.Et le reste,c'est l'affaire des demis et des lignes arrières,avec évidemment quelques combinaisons en attaque et le support constant de J.PR Williams.
Seulement'à la base de ces combinaisons apparem-
ment faciles,il ya la passe.Ces gallois ont l'art et le timing de la passe.C'est celà qui est difficile et je suppose qu'is ont dû en "bouffer"de la passe com-
me on le faisait au F.C Lourdes de la grande époque.Les supporters français qui étaient logés à l'Angel Hotel,tout à proximité de l'Arms Park,ont été peut être étonnés par la façon dont les gallois se sont préparés à ce match dans lequel ils allaient mettre leur couronne en jeu par la manière dont ils occupèrent les heures qui précédaient le coup d'envoi.
Après l'entrainement du jeudi on lleur avait donné quartier libre et rendez vous le vendredi soir à l'Angel,ils se dispersèrent donc et la plupart rentrèrent chez eux.Le vendredi soir après le dîner ils s'en allèrent au cinéma par petits groupes.Ils étaient de retour vers 22h30.Mais,un peu avant minuit,on en croisait encore qui flânaient dans les couloirs de l'hôtel et qui buvaient une Pint de bière.
Drôle de veillée d'armes!



La fameuse passe de Gareth Edwards
Et le lendemain matin,on les retrouvait tout aussi décontractés en pull-over,discutant avec des amis venus les voir,anonymes dans la cohue qui commençait à envahir l'hôtel,recevant femmes ou fiancées sans se soucier si c'était bon pour la forme et pour la concentration!
A les voir ainsi un catalan eut cette réflexion qui résumait bien la leçon de la situation:
Ils charrient un peu, non?
Ils ne sont pas plus émus que s'ils allaient jouer contre Mauvezin!...
Mais au fond cette décontraction n'est elle pas partie intégrante ,aussi de ce qui fait la force du XV de Galles.

"Texte de Georges Duthen "


69Jean claude Skrela dans ses oeuvres.De gauche à droite:Delme Thomas,le pilier et capitaine gallois Lloyd,(derrière qui on aperçoit Benesis),Evans,Llewelyn,Biemouret qui cache l'avant aile Taylor et Mervyn Davies.


A l'Arms park de Cardiff,Pierre Villepreux,pour ses adieux au tournoi eu l'honneur de
pénétrer sur le célèbre terrain gallois à la tête du XV de France.Il devait célébrer
son premier capitanat et inscrivait deux buts historiques de plus de 50 mètres.

VIDEOS : Wales - France 1972 : Highlight

 


Amitiés rugbystiques, Jean-René.

 
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