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2210101003 -03- 1984
France
PEngland
Parc des Princes


No Comment


Blanco contre Youngs et Cusworth avec le soutien de Codorniou.


Lescarboura: avec les doigts il sait tout faire.

Bn attendait le retour d'Orso,il est tombé du ciel


Le geste juste et la "vista"de Codorniou

Adieu Roger

France-Angleterre,le 3 mars,commence par un instant d'intense émo-
tion,avec la minute de silence à la mémoire de Roger Couderc,qui vient de disparaître brutalement d'un arrêt cardiaque,lui qui a tant fait battre les coeurs de millions de téléspectateurs.Mais le plus bel hom-
mage,ce sont ceux qu'ils encourageait affectueusement d'un vibrant "Allez les petits!"qui vont le lui rendre,dans un match follement exci-
tant et parfaitement accompli,qu'il aurait eu tant de joie à commenter


Adieu Roger

Avec leur meilleur souvenir

Il se disait de ce quinze de France attachant par bien des côtés,surtout le grand,avec tous ses surdoués lâchés plein champ,oui il se disait une expression bien connue du milieu:"Il est faible sur les pattes de devant"
Bien sûr,à l'exception du meilleur de tous ses talonneurs dans le temps,
y compris Alain Paco,je veux parler de Philippe Dintrans.Faute de Pa-
paremborde donc,et en reconnaissant que Dubroca,dans le genre,l'em-
portait à l'indice de performance,il convenait de rappeler un bon vieux pour renforcer l'édifice par où il avait flanché.Ce fut Dospital,le brave
"Dochpi" à peine entendu dans ce Tournoi jusque-là pour y avoir lançé sa grosse voix avec quelques amis.Le changement innatendu fut une permutation entre Lagisquet et Estève,mais Lagisquet se blessa une semaine avant à la main gauche ce qui provoqua les débuts dans le tournoi du Dacquois bégu,un crocheteur qui piaffait depuis un moment
Mais lma grande question pour cette équipe de France était de savoir si ses champions de l'arrière allaient rencontrer autant de difficultés au moment de toucher des ballons que des milliers de curieux à l'instant de trouver des places.L'étincelle était dans toutes ces mains qui n'att-
endaient plus que quelques bons ballons pour offrir un feu d'artifice.
Mais ultime grimace,on pouvait toujours se demander ce que Alan Hosie allait leur réserver,oui,Hosie,berné par Berbizier et Lacans en 1981 à Twickenham pour le grand chelem,ce mêmeHosie ouvrant le feu des pénalités en 1983 à Lansdowne Road en sanctionnant Papa-
remborde "himself" accusé d'avoir écroulé la mêlée sous ses propres poteaux.Ils'agissait là fantaisie tant il paraissait acquis que ce paisible écossais vivait de singulières relations avec le XV de France,de fortune en infortune.Mais la fantaisie devint une mauvaise tisane à la 12è mi-
nute quand notre brin d'Hosie refusa l'essai à Estève après un modèle de petit côté de Codorniou et une passe impeccable à hauteur.
En avant: comme toujours en pareil cas,et quel que soit le camp,c'est à l'injure au jeu que je me mis à penser.Mais Jo Maso,lui même à haut-
eur dans la tribune,m'apprit que l'en avant en question dépassait les quelques millimètres présumés.Sorry Mr Hosi.Deux minutes plus tard,
Estève,notre fondu déchaîné,au comble de sa frénésie gourmande,se vit refuser un nouvel essai sous les sifflets d'un public toujours prompt à sortir la guillotine.C'est Carleton,cette fois,qui avait été percuté à vide par le même affamé de Narbonne.
Mais plus tard,une mêlée française à la 22è minute fait naître un départ Joinel-Gallion côté fermé,prolongé par Blanco intercalé et Bégu à l'aile droite qui recentre au pied,à la mode des Lourdais de naguère.Le cen-
tre Barley,à la réception,est bousculé par gallion,perd la balle que Co-
dorniou pousse au pied et marque l'essai que Lescarboura transforme.
La France prend l'avantage 6-3.L'Angleterre,toujours solide au poste,
égalise par un nouveau but de Hare.Un but de Lescarboura (30è)remet les bleus en tête 9-6.L'équipe de la Rose reste une force,comme elle le prouve à la 45è minute quand,sur une sortie de regroupement,l'ailier
Rory Underwood,pilote de dans la RAF,va atterrir entre les poteaux.
Avec la transformation de Hare,l'Angleterre prend le commandement
12-9.Ce contrecoup a le don de stimuler Rives et ses compagnons.La réplique est cinglante,dans la minute qui suit.Mêlée aux 40mètres ang-
lais,attaque en première main,un luxe par les temps qui courent,Lesca-
rboura donne a Codorniou qui fait une longue passe à Estève.Blanco,
venu redoubler à l'extérieur,tape à suivre.Sella happe le ballon devant
Underwood et marque.Lescarboura assure la transformation (15-12).
La rhapsodie en bleu a démarré.Touche pour Erbani (54è),Dubroca


CCLescarboura à l'attaque,devant lui Hare ne sait que faire devant la détermination offensive des arrières français

est au relais,regroupement.Lescarboura,du gauche,fait jaillir le drop qui heurte le poteau et rentre (18-12).Prise de Joinel cette fois (58è).Erba-
ni est au soutien,puis Condom.A 40 mètres de la ligne anglaise,l'atta-
que se déploie grand côté par Sella,on en était à une heure de jeu,je dis bien "on" tant le public jouait avec eux.Cette fois,Estève sortit sa lan-
gue du masque blanc et prit le ballon donné par Codorniou au pied co-
mme quelque envoyé spécial du Japon:"Banzaï."Oui,il va le planter son essai de fada dans le dos des anglais et se jeter,quitte à y laisser une
clavicule:"J'y vais à fond,je suis dur,si tu y vas en douce tu te fais cas-
ser."Essai, 24-12.Dix minutes plus tard,c'est Lescarboura,éclatant de lucidité,qui décida de se tourner vers Begu sur le petit côté.Et voilà.
Quatre essais de trois quarts,record égalé puisque,déjà,quatre veinards,
c'était au temps où Colombes chantait,avaient aligné quatre réussites semblables contre l'Angleterre en 1970.
Le parc,cette fois,ne chanta pas.Ce fut autre chose.Il y eut un son ja-
mais entendu jusque-là.Ce match se mit à respirer fort,très fort,comme si le béton se dilatait et que le coeur à l'ouvrage des uns faisait bouillo-
nner le sang des autres.Le vacarme s'était fait rumeur.Les denières mi-
nutes dégagèrent comme une volupté.Et les joueurs,Didier Codorniou le premier en parlèrent avec des mots qui s'écartaient des habitudes.Il restait encore un essai français (35-12).Uun essai pour Gallion poussé


Blanco lance l'attaque,Lescarboura et Gallion suivent.

PParoles et musique de Codorniou S


par la déferlante des avants,Dintrans, et Orso en tête.Un essai dont le nom fut vite trouvé tellement les joueurs y attache de vertus diverses:
"Anonyme",répéta Gallion.Maisce n'était pas fini car l'Angleterre en méritait bien un autre,pour elle.Et pour Dusty Hare,lançé dans un grand intérieur de tradition.
Il covenait de ne pas oublier,au moment de l'analyse,combien ces an-
glais s'étaient prêtés à ce jeu de massacre quand,en défense,la seule montée en pointe de l'ailier grand côté faisait figure de nouveauté.De ne pas oublier encore que ces anglais,décidémment,de Colombes au Parc,étaient les meilleurs invités pour de tels bals populaires.Cette vic-
toire n'était pas un "chef d'oeuvre",comme lu quelque part,mais un grand bonheur la chance quand on sait combien est longue la patience avant d'aboutir,pour des joueurs,à ces moments d'euphorie où tout se partage.Un ou deux coups de pouce donnés à tant de talent avaient suffi.Je suis sûr que Hosie lui-même,premier témoin,tutoyait les anges.


Blanco pris par les gros,Rives est à la rescousse.

Résumé du match France-Angleterre aux infos d'A2,avec les commentaires de Pierre Albaladejo

  

Superbe reportage sur les France - Angleterre



mitiés rugbystiques, Jean-René.

 
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