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Bagarre à la touche pour Dubroca,Lorieux,Cremaschi,Erbani et Condom.
Un Rêve de "Gosse"
Ce n'était pas la première fois,que je mettais les pieds à l'Arms park de Cardiff,j'étais déjà venu en 80 et 82,Cardiff c'est le déplacement à ne pas rater,Ah mes amis!,rentrez dans ce stade mythique,quel bonheur,je m'en délectais des heures à l'avance,je piafais d'impatience d'entendre ces fameux choeurs gallois,chanté par ces "Mecs"des mines de la Vallée de la Rhonda,impressionant,je me retrouvais là..,des frissons m'envahissaient dans tout le corps,non je ne rêvais pas,j'étais bien à l'Arms Park,le Vrai et non pas devant mon "petit écran",j'étais là avec mes deux compères,Philippe et Henri,et la fête pouvait commencer, mon Rêve de Gosse était devenu réalité.
il était 15h00,en ce 18 février 1984,c'était l'heure de la "Messe".
..............................................................................Jean-René
Agressivité Galloise.
Pour ne pas faillir à la règle,les Gallois imposent une agressivité exacer-
bée,à la limite de l'admissible.
D'entrée,les Diables rouges croient
tenir une nouvelle réussite,en durci-
ssant le jeu et en imposant leur vigueur conquérante,pour mener 3-0
par un but de l'arrière Davies.Mais les Tricolores ont,en Lescarboura,
un artilleur de premier ordre.Tandis que les avants se sacrifient dans une défense forcenée,il renverse la situation par deux buts de sa frappe
ultra-puissante,avec ses grands compas.Toute la vaillance française est récompensée,en fin de première mi-temps.Sur une prise de Condom en touche,Dubroca assure le relais.Gallion alerte Dintrans qui percute
et provoque une mêlée ouverte.Gallion est encore là pour alerter Les-
carboura.Celui-ci attaque sur la droite,avecBlanco intercalé,qui donne
à Lagisquet.D'un crochet intérieur,le Bayonnais efface un défenseur et passe à Sella lancé à fond.Avec sa surpuissance,il s'arrache au plaqu-
age du demi de mêlée Douglas,pour plonger en coin.La transformation de Lescarboura heurte le poteau gauche,mais rentre.L'Arms Park est
frappé de stupeur,en voyant la France mené 12-3.
Les Gallois,pas abattus,accélèrent.La cadence est infernale et la résis-
tance tricolore se dégrade.Un but de Davies (49è) relance le suspense,
12-6.Sept minutes plus tard,c'est l'essai du n°8 Eddie Butler,le capitai-
ne à la chevelure argentée,professeur de français mais aussi impitoya-
ble guerrier,qui servit par Titley d'une passe impossible et d'une seule main,fonce et marque,Bowen manque la transformation,mais,revenus à 10-12,les Gallois paraissent irrésistibles.La défense française doit faire des prodiges pour ne pas être débordée.Et l'impossible devient français,avec un Lescarboura bourreau des Diables Rouges qui passe un but (67è),creusant un nouvel écart (15-10).Le dernier quart d'heure est à couper le souffle,tant la pression galloise est suffocante.
Les Gallois emportent la mêlée française sur dix mètres.Ils jouent vite à la main la pénalité qui suit (73è),et le pilier Stephens est plaqué à 2 mètres de la ligne de but.Mêlée pour la france.Blanco,cerné,est obligé de toucher dans son en-but.Mêlée à 5 mètres pour Galles.Butler rama-sse et ouvre pour douglas,son demie de mêlée.Alors l'invraisemblable se produit.Gallion,avec son jump unique,bondit,cueille la balle.D'une accélération foudroyante,il perce sur 50 mètres et joue au pied pour Estève,le "TGV",lançé à folle allure.Davies dégage de justesse.Sur la touche qui suit,Lorieux dévie,Erbani contrôle et donne à l'autre grand
dadais de Dacquois qui dansa la gigue sur un pas et décocha un drop cruel,tellement cruel.18-10...Même l'essai de Davies à la 78è minutes,
toujours provoqué par Dacey,ne fit pas croire à une bonté du destin gallois...la preuve,lescar...botta une dernière fois.Il y comme un haut-
le-coeur dans le stade soudain rejoint par le froid.Les gallois avaient dû
s'en remettre à des manières touchantes,celles des équipes qui ont ces-
sé d'être dominatrices et s'offrent aux derniers espoirs à corps perdus.
tant de courses et de plongées débridées s'étaient mis à nous plaire da-
vantage pour ce qu'elles promettaient que pour ce qu'elles arrivaient à
montrer sur l'instant.Une âme et une flamme couraient encore.
Christian Montaignac & Henri Garcia
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